Et partout règne une hâte indécente, comme si quelque chose était
irrémédiablement perdu, quand, à vingt-trois ans, un jeune homme n'en a
pas fini, et n'a pas une réponse toute prête à la
question « capitale » : quelle profession choisir ? … Une classe
supérieure d'hommes, qu'on me pardonne, n'aime pas entrendre parler de «
professions », parce qu'elle professe avoir une
vocation... Elle a le temps, elle prend son temps, elle ne songe pas
à « en finir » — à trente ans, on est encore, au regard de la culture
supérieure, un débutant, un enfant.
... »
Friedrich Nietzsche, Crépuscule des Idoles, "Ce qui manque aux
Allemands", paragraphe 5
traduction Jean-Claude Hémery, Gallimard, Folio essais, 1974-2002, page 55
traduction Jean-Claude Hémery, Gallimard, Folio essais, 1974-2002, page 55