(…) la sensation de la splendeur de la lumière ne m'était donnée que
(…) par les mouches qui exécutaient devant moi, dans leur petit
concert, comme la musique de chambre de l'été ; elle ne
l'évoque pas à la façon d'un air de musique humaine, qui, entendu
par hasard à la belle saison, vous la rappelle ensuite ; elle est unie à
l'été par un lien plus nécessaire ; née des beaux jours,
ne renaissant qu'avec eux, contenant un peu de leur essence, elle
n'en réveille pas seulement l'image dans notre mémoire, elle en certifie
le retour, la présence effective, ambiante,
immédiatement accessible.
... »
Marcel Proust, Du côté de chez Swann, Première partie "Combray", II
in A la recherche du temps perdu, tome I
1913, Gallimard, La Pléiade, 1987, page 82
in A la recherche du temps perdu, tome I
1913, Gallimard, La Pléiade, 1987, page 82
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